Objectif 2019 : réduction des déchets


Slow Life / samedi, avril 20th, 2019

Déjà avril ?! Que le temps passe vite, peut-être encore plus maintenant qu’il y a un bébé à la maison. Du coup, il est peut-être un peu tard pour parler résolution mais tant pis. Comme nous l’avions déjà dit plusieurs fois, nous avons débuté Les Petits Piments en raison de notre volonté d’essayer de changer notre façon de consommer et d’avoir une vie plus respectueuse de l’environnement. Le but étant de transmettre à notre garçon des valeurs importantes et un monde à peu près vivable…

C’est dans ce sens que nous essayons depuis quelques temps déjà, et encore plus depuis le début de l’année, de réduire nos déchets. Nous sommes encore bien loin du zéro déchet et certains risquent de trouver que nous n’en faisons pas assez. Je préfère pour ma part y aller doucement mais sûrement plutôt que d’être dans les extrêmes tout de suite. A ce propos, je trouve regrettable que certains internautes ne peuvent s’empêcher de souligner tout ce qui ne va pas chez ceux qui se lancent dans cette démarche au lieu, au contraire, de les encourager…  Encore une dérive des réseaux sociaux mais je m’égare…

Certaines de nos actions pour la réduction de nos déchets peuvent sembler insignifiantes mais comme on dit, il n’y a pas de petits gestes si nous sommes 7 milliards à les faire.

Je vais donc essayer de classer par pièces ou par thème nos premiers pas pour atteindre cet objectif.

Cuisine/Courses :

L’une de nos toutes premières actions concernant la réduction des déchets a aussi, et peut-être en grande partie, été influencée par ma flemme de monter des packs d’eau jusqu’à notre 4e étage sans ascenseur… Nous avons donc rapidement remplacé les bouteilles en plastique par l’eau du robinet. C’est tout bête bien sûr mais nous avons la chance de vivre dans un pays où l’eau potable coule à volonté à nos robinets alors pourquoi générer des dizaines de bouteilles plastiques quand il suffit de remplir une carafe réutilisable ? Je sais que certains vont avancer la raison du goût car il est vrai que parfois l’eau du robinet sent le chlore, etc. Là aussi il existe des techniques pour y remédier comme des sticks de charbon actif à placer dans la carafe qui neutralisent les odeurs.

Dans la même idée, puisque nous emportons régulièrement à boire sur notre lieu de travail, nous avons investi dans 2 gourdes en inox qui ont en plus l’intérêt de conserver pendant plusieurs heures la boisson fraîche ou chaude selon ce qu’on y met.

Rien qu’avec ça, pour nous qui ne buvons quasiment que de l’eau toute la journée, la poubelle de tri a beaucoup diminué en volume.

Une autre source de déchets dans la cuisine correspond aux emballages des restes alimentaires. Si nous utilisions déjà souvent des boîtes hermétiques (dorénavant uniquement en verre), il arrivait quand même régulièrement de recouvrir un plat d’aluminium ou de film plastique étirable. Depuis peu, nous essayons de remplacer ces deux sources de déchets par des beewraps, c’est à dire des morceaux de tissus en coton recouverts de cire d’abeille qu’il suffit de chauffer un peu avec les mains pour faire adhérer au plat. Ceux-ci se lavent facilement et sont bien sûr réutilisables.

Un moyen simple de réduire une partie de ces emballages consiste à réaliser ses yaourts maison. Nous possédions déjà depuis quelques années une yaourtière et, depuis que nous nous sommes lancés dans cette démarche, elle tourne régulièrement. Résultat : plus aucun pot de yaourt à la poubelle et surtout, le plaisir de savourer des yaourts maison bien meilleurs que ceux du commerce.

Nous avons également acheté quelques pailles en inox pour remplacer celles en plastique qui finissent dans le nez des tortues… Nous n’utilisons pas souvent de pailles sauf de temps en temps pour siroter un cocktail à l’apéro en été donc ce sera toujours ça de moins.

Bien sûr, qui dit cuisine dit préparation des repas. Là aussi source importante de déchets puisque 30% en moyenne de nos poubelles sont constituées d’épluchures ou de déchets « verts » en général. Pour remédier à cela, nous avons pu bénéficier d’une opération lancée par Metz Métropole qui tente également d’inciter à la réduction des déchets et qui nous met à disposition un bac de lombricompostage à moindre frais. Après une petite formation à cette technique, nous avons donc reçu un lombricomposteur d’appartement afin d’y placer la plupart de ces déchets verts auparavant destinés à la poubelle. Ils font ici le bonheur de nos vers qui se chargent de les digérer tout en nous fournissant du compost pour le jardin et du thé de compost comme engrais pour nos plantes.

Concernant l’approvisionnement en fruits et légumes, nous essayons de privilégier au maximum le local et de saison et pouvons compter régulièrement sur la production du jardin de nos parents respectifs, et on espère du nôtre aussi cette année. Pour le reste, nous nous rendons encore en supermarché mais avons remplacé les sacs plastiques qu’on jetait juste après les courses par des sacs filets en coton lavables, trouvés entre autre chez Ikea. La prochaine étape serait peut-être de passer à l’achat en vrac pour les produits « secs » mais ça demande quand même une organisation assez importante… Chaque chose en son temps. Nous allons aussi aller plus régulièrement au marché, où des producteurs locaux proposent leurs bons produits.

Dernièrement, une bonne vieille brosse à vaisselle, dont seule la tête se change et est compostable lorsqu’elle est usée, vient prendre la place des éponges.

Salle de bain :

La deuxième pièce qui génère beaucoup de déchets dans la maison est la salle de bain. De ce côté-ci, nous restons encore plutôt de mauvais élèves mais on essaye de s’améliorer progressivement. En effet, nous avions l’habitude de faire de achats de produits « cosmétiques » en Allemagne où ils sont beaucoup moins chers que chez nous et nous faisions donc des stocks importants pour ne pas avoir à y retourner trop souvent. Il nous reste donc encore pas mal de shampooings et gels douche à terminer ainsi que d’autres produits. De plus, avec l’arrivée de bébé nous utilisons forcément des couches. Nous avons opté pour la facilité des couches jetables, au moins les premiers mois, ce qui crée donc beaucoup de déchets. Nous les avons cependant choisies parmi celles qui respectent autant que possible l’environnement et made in France. Il s’agit des couches Les Petits Culottés fabriquées dans les Vosges (donc vraiment pas loin) dont nous reparlerons peut-être dans un prochain article.

Malgré tout, nous avons commencé à changer nos habitudes avec notamment l’utilisation de savons et shampooings solides, ce qui permet d’éviter là encore de jeter des dizaines de bouteilles plastiques chaque année.

Les produits ménagers sont progressivement remplacés par des recettes maison plus saines et sans produits nocifs pour l’environnement. Nous avons également reçu la lessive « maison » de l’Alchimiste suite à leur campagne de crowdfunding. Celle-ci contient uniquement 3 ingrédients naturels : authentique savon de Marseille, bicarbonate de soude et cristaux de soude. Il suffit de la mélanger à un peu d’eau et elle est prête pour la machine (une version poudre sera également disponible). Encore une fois, finis les bidons en plastique !

Nous avons aussi éliminé un déchet plastique de plus en changeant nos brosses à dents. Nous utilisons désormais les brosses à tête interchangeable de la marque Bioseptyl qui sont en plus fabriquées en France. Quand on y réfléchit, c’est vrai qu’il est idiot de jeter systématiquement le manche de notre brosse alors que celui-ci peut servir des années. Les nôtres sont composés de liège et de coquilles St-Jacques recyclés. Grâce à un système d’abonnement, vous recevez selon le délai que vous aurez choisi de nouvelles têtes directement dans votre boîte à lettres. Il est même possible de renvoyer vos anciennes têtes afin qu’elles soient recyclées.

Enfin, nous avons également découvert les oriculis en bambou pour remplacer à terme les cotons tiges. Pour le moment, la transition est encore difficile mais c’est une question d’habitude j’imagine.

Général :

De manière plus générale et toujours dans le but de réduire nos déchets, nous avons également ajouté un sticker STOP PUB sur notre boîte à lettres même si celui-ci n’est pas toujours bien respecté car le distributeur pose parfois les prospectus sur la boîte…

Lorsque nous voulons nous séparer d’un objet, au lieu de le jeter à la poubelle, nous essayons autant que possible de lui donner une deuxième vie. Pour cela, plusieurs possibilités existent : participer à un vide grenier pour vendre ce qui peut l’être, faire un don aux associations telles qu’Emmaüs ou la Croix Rouge, ou encore utiliser des applications de don entre particuliers comme GEEV.

Nous avons aussi installer des réducteurs de débit sur la plupart de nos robinets grâce au kit très simple à installer de la marque OOPLA. Celui-ci permet de faire très facilement des économies mais aussi d’économiser cette ressource qui malheureusement devient rare dans certaines zones de la planète.

 

 

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Comme je le disais, nous sommes encore loin du zéro déchet et je ne sais pas si nous y parviendrons un jour. Nous utilisons encore certains objets à usage unique et nous buvons régulièrement du café en capsules par exemple, mais c’est un début. Si tout le monde s’y met progressivement, ça ne peut que faire du bien au final.

Alors prêts à relever le défi vous aussi ? Avez-vous déjà commencé ? Si vous avez des astuces ou des suggestions dans ce sens, n’hésitez pas !

9 réponses à « Objectif 2019 : réduction des déchets »

  1. Super article et excellente démarche: changer nos habitudes prend du temps mais en se motivant on peut y arriver!

    Sinon pour le nettoyage des oreilles, on peut toujours compter sur les bonnes vieilles bougies d’oreille ;-). Et en plus moderne, il existe des nettoyeurs d’oreille en spirale en silicone lavables et réutilisables (mais malheureusement non recyclables).

  2. Que d’astuces pratiques ! Ça donne envie de s’y mettre… et ça soulève quelques questions.
    – Vous utilisez aussi l’eau du robinet pour la préparation des biberons de votre bébé? Si oui, après l’avoir « dé-chloré » ou désodorisée ou telle quelle?
    – Le lombri-compostage est-il malodorant? Et les lombrics ne sont pas très ragoutants quand on en retrouve hors du bac à composte non?
    – Auriez-vous par hasard des possibilités de parrainage via votre blog pour des produits des marques BIOSEPTYL ou L’ALCHIMISTE (ou autre) ?

    Merci pour vos réponses et pour ces bonnes idées pour la vie quotidienne

    PS: pour les capsules de café, on peut se consoler en se disant que Georges Clooney et ses amis les recyclent pour en faire des vélos !

    1. Bonjour Gaspard,
      – Pour le moment, nous faisons exception pour l’eau de bébé que nous achetons en bouteille mais nous en utilisons très peu pour le moment car Madame C. l’allaite quasi exclusivement. De plus, en théorie il est possible d’utiliser l’eau du robinet dans nos pays où elle est très contrôlée. On recommande seulement de l’éviter dans les anciens bâtiments où les canalisations peuvent être en plomb. Il faut de même se servir uniquement que de l’eau froide car moins favorable aux bactéries. Pour la désodoriser, il existe de sticks de charbon actif ou des perles de céramiques à glisser dans la bouteille qui absorbent les mauvais composants.
      – Après environ un mois d’utilisation, on ne note strictement aucune odeur avec le lombricompostage. Tout au plus une légère odeur d’humus (de forêt) quand on l’ouvre. Les vers ne sortent pas du bac car ils craignent la lumière et car ils ont toute la nourriture à disposition donc aucun risque d’invasion de la cuisine 😉
      – On va essayer de négocier 😀
      – Apparemment, rien n’est moins sûr pour le recyclage des capsules. Nespresso est soupçonné de « Greenwashing » ou faire croire à une démarche écologique alors qu’ils ne font rien. Mais bon, on va croire à leur bonne volonté. Sinon, il existe des capsules en inox rechargeable et compatibles avec les machines.

      1. Merci pour ces précisions. Quel naïf, je n’aurai pas soupçonné une seconde le greenwashing de Nespresso (vous m’avez appris un mot d’ailleurs 😉 !)

  3. Coucou Les Petits Piments,

    Encore un bel article, bravo !

    A Besançon où nous vivons, la ville propose également la mise à disposition de lombricomposteur mais il est fortement déconseillé d’y mettre les restes d’agrumes, jugés trop acides pour les vers (alors que les tomates, pommes, kiwi, eux aussi pleins d’acidité sont compostables).
    Pour l’instant, nous avons un système de composte traditionnel (un seau sur le balcon, régulièrement transporté à la campagne) mais les températures augmentant, nous allons abandonner ce système le temps de la belle saison. Etant une grande consommatrice de citrons, je composte mes agrumes tous les jours via cette vieille méthode. Quid de la possibilité en lombricomposteur? Chez vous les agrumes y sont bien tolérés?

    1. Non effectivement, les agrumes sont à bannir du lombricomposteur car agressifs pour la peau des vers. Dans un compost classique, les agrumes sont « noyés dans la masse » donc posent moins de soucis. Par contre, il est possible de leur donner une 2ème vie avant de les jeter comme par exemple les infuser dans du vinaigre blanc pour faire un nettoyant multi usage.

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